Sommaire
François Braun, ancien Ministre des solidarités, de la santé et de la prévention
Quand l’ingénierie façonne la santé de demain
L’ingénierie des données de santé en France
Biomédicaments : quand les cellules deviennent des usines
Les greffes osseuses du futur : directement inspirées de
la structure de l’os naturel ?
L’IA embarquée au service des neurosciences
Les enjeux des startups medtech
Prédire, prévenir et personnaliser grâce aux jumeaux numériques
L’ingénierie des territoires de santé pour lutter contre les déserts médicaux
Le stent par voie endovasculaire, quand médecins et ingénieurs développent une nouvelle technique opératoire
Révolution haptique : remplacer la vue par le toucher
Regard décalé
La recherche à Mines Nancy, avec Émilie Gaudry, directrice scientifique de Mines Nancy
Ma thèse en une page
La Revue rend hommage à Claude Riveline (P58 CM), Professeur à Mines Paris – PSL.
Édito
« Héritage »
Héritage, c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit lorsque j’ai pris la plume (qui n’a certes plus grand-chose d’une plume…), pour écrire cet éditorial, le premier de mon nouveau mandat de rédacteur en chef de la Revue des Mines. C’est une notion qui mérite que l’on s’y attarde, car elle réunit une multiplicité d’impressions, de réflexions et d’affects. Elle évoque d’abord la passation, le flux, le mouvement ininterrompu, l’élan qui prend sa source dans un passé que l’on reçoit et qu’il faut maintenir, a minima, puis faire fructifier. Hier sans responsabilité, aujourd’hui porteur — heureusement pas tout seul ! — d’un avenir. Lequel ? Bien malin qui pourrait le dire. S’insinue alors la crainte, car l’héritage, c’est aussi ce legs de cristal qui vient tel quel et dont on se saisit avec, à l’oeil, l’espoir de la rutilance promise, mais à l’oreille, déjà, le danger, toujours présent, de son bris. L’héritage fait de vous un héritier, un maillon qui l’est au sein d’une famille. Je remercie donc mon prédécesseur, Didier Perrin, pour son action et sais pouvoir compter sur un Comité de rédaction investi.
Liaison entre le passé et le futur, l’héritage se vit naturellement au présent ! Quel autre temps pour vivre, d’ailleurs ? Et c’est avec une certaine gourmandise que je m’apprête à assumer ces nouvelles fonctions. Un site internet va être lancé pour compléter la publication papier. Quels nouveaux ingrédients aller cueillir ? Quelles recettes tester pour proposer à nos lecteurs (« Il m’en faut plus ! » — désolé, c’est le credo de l’écrivain) plus de contenus, en soutenant la qualité et en maintenant la convergence d’intérêt des trois réseaux contributeurs ? Nous verrons bien.
En attendant, je découvre, (presque) tout comme vous, le thème choisi pour ce numéro et qui me renvoie, une fois encore, pour raisons familiales, au titre de ce texte. Il nous en éloigne aussi assez joyeusement en ce que la médecine sait de mieux en mieux faire patienter les héritiers ! La médecine est une pratique au carrefour des sciences et des arts, mais elle se technicise de plus en plus : le geste médical entre en symbiose avec la technologie, dont l’immanquable IA (un sujet cher à mon cœur), comme vous le verrez dans les pages qui suivent. L’ingénieur investit le champ des possibles (le champ opératoire !) et des passerelles existent… pour le bien ultime du patient.
L’actualité des Ecoles des Mines est, dans ce numéro, notamment marquée par un hommage à Claude Riveline, qui nous ramène une dernière fois à la notion d’héritage ouvrant cet éditorial. L’on se retourne pour contempler l’ouvrage et prendre congé de l’architecte, puis prend place la question de la succession. Qui, demain, pour faire de la gestion une science ? La réponse est si évidente : un ingénieur des Mines, voyons…

Articles du numéro
Remplacer la vue par le toucher
L’innovation technologique dans le domaine du bien vieillir
Exclusivité web
Prédire, prévenir et personnaliser grâce aux jumeaux numériques
L’IA embarquée au service des neurosciences
