Développement d’une méthodologie d’évaluation de la durabilité environnementale absolue des gaz renouvelables
Centre de recherche : Institut Henri Fayol, Mines Saint-Étienne
Soutenance prévue fin 2025
GONZALO PUIG-SAMPER NARANJO (E17 et DOCT. E) – g.puigsamper@emse.fr
Pourquoi as-tu choisi de mener cette thèse ?
Mes études en génie énergétique et mon intérêt pour les questions environnementales m’ont conduit à mieux comprendre les liens entre les activités humaines et l’environnement. Au cours ma formation d’Ingénieur Civil des Mines à Mines Saint-Étienne, je me suis particulièrement intéressé à l’analyse de cycle de vie (ACV), puis à la manière dont on mesure les impacts environnementaux et aux liens entre l’économie et l’environnement. J’ai eu l’opportunité de débuter une thèse CIFRE à ENGIE Lab Crigen en partenariat avec Mines Saint-Étienne et la Technical University of Denmark (DTU). Elle porte sur l’évaluation des impacts environnementaux des activités humaines par rapport aux limites environnementales.
À quels besoins répond ton travail de recherche ?
L’objectif est de développer et d’implémenter une méthode permettant à des acteurs économiques de quantifier leur performance environnementale par rapport aux limites environnementales. Ces avancées méthodologiques sont ensuite appliquées à l’évaluation des scénarios de transition énergétique en France, afin d’analyser leur compatibilité avec les limites planétaires.
Quels verrous scientifiques cherches-tu à lever ?
La répartition des seuils environnementaux entre les différentes activités humaines est le principal verrou. Celle-ci repose sur différentes définitions de justice, ce qui peut entraîner des écarts importants entre les résultats des études d’évaluation. Une question centrale est donc : comment quantifier les incertitudes liées à ces choix méthodologiques, et comment les combiner avec d’autres sources d’incertitudes dans les analyses de la durabilité ? Un autre défi consiste à intégrer de nouvelles limites environnementales dans les études d’évaluation de la durabilité forte.
Quelles compétences mobilises-tu ?
Cette thèse est très interdisciplinaire. Elle mobilise des compétences liées aux méthodologies de quantification de la durabilité, comme l’ACV et les tableaux entrées-sorties. Je développe de nouvelles méthodologies qui nécessitent d’importantes quantités des données ainsi que des connaissances en programmation. La thèse fait aussi appel aux sciences sociales, notamment aux théories de distribution juste issues de la philosophie politique.
Quoi de prévu après la thèse ?
Cette thèse m’a permis de mieux comprendre la complexité des interactions entre l’humain et l’environnement. Une complexité qui soulève plein de nouvelles questions et ouvre la voie à de nouveaux axes de recherche. Ainsi, je souhaiterais continuer dans le monde de la recherche.
Des conseils pour les camarades ?
Les thèses CIFRE sont un très bon moyen de mieux connaître le monde de la recherche publique et celui de l’entreprise. Elles permettent de découvrir la recherche académique et son application dans des projets industriels. Je recommande ce type de thèse à celles et ceux qui sont passionnés par un sujet et qui souhaitent l’accompagner de l’idée à son implémentation.
Transformation des réseaux de valeur – vers des filières industrielles agiles et résilientes
Centre de recherche : Institut Henri Fayol, Mines Saint-Étienne
Soutenance prévue fin 2025
NICOLAS SAUZEAT (DOCT. E) – n.sauzeat@emse.fr
Pourquoi as-tu choisi de mener cette thèse ?
Cette décision était assez naturellement, mon entreprise travaillant déjà sur des axes proches de mon sujet. L’idée était d’aller plus loin que ce qui avait déjà été fait en levant des verrous scientifiques complémentaires à ceux auparavant étudiés. Mon appétence à découvrir et apprendre, combiné à l’accompagnement fort de mes encadrants universitaires et professionnels ont fini de convaincre.
À quels besoins répond ton travail de recherche ?
Après avoir mené une étude prospective des outils qui permettait de faciliter la prise de décisions des décideurs stratégiques, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait peu de cadres méthodologiques autres qu’analytiques permettant de modéliser un écosystème industriel et ses acteurs, ainsi que les principales implications des décisions qui étaient prises par les décideurs stratégiques. L’objectif est donc de pourvoir à ce besoin qui se fait de plus en plus ressentir dans un monde hyper connecté et très instable économiquement.
Quels verrous scientifiques cherches-tu à lever ?
Le premier est de trouver un moyen de représenter un écosystème industriel sous tous les aspects (économiques, stratégiques, logistiques, procédés…) de manière claire pour les personnes devant prendre des décisions rapidement.
Le second est de trouver des méthodes issues des sciences de gestion, du génie industriel et de l’intelligence artificielle pour automatiser la plus grande partie des éléments permettant de modéliser l’écosystème industriel et d’optimiser sa configuration.
Quelles compétences mobilises-tu ?
On ne coupe pas aux fameux “états de l’art” pouvant être plus ou moins longs selon le nombre de sujets abordés dans nos travaux de recherche. Cela nécessite de reprendre l’historique de l’ensemble des travaux de recherche touchant à notre sujet, à recenser les travaux déjà établis et sur lesquels nous allons nous baser lors de notre travail propre.
Pour mon cas, j’alterne entre lecture d’article, conception de guide d’entretien, recensement de données pour construire les indicateurs et méthodes d’intelligence artificielle pour traiter, modéliser et analyser les données sur lesquelles je travaille.
Il y a également tout un travail de rédaction et de communication afin de valoriser ces recherches et de pouvoir les faire évoluer en fonction des retours de pairs travaillant sur les mêmes sujets.
Quoi de prévu après la thèse ?
Le but serait de venir appliquer l’ensemble des propositions et expérimentations faites lors des travaux de recherche et de trouver un terrain d’application pour construire et valider le cadre théorique que nous avons développé mes encadrants et moi.
Des conseils pour les camarades ?
La thèse est une expérience enrichissante même pour des personnes ne voulant pas forcément continuer dans la recherche. Elle permet de continuer à apprendre et découvrir, de rencontrer une pluralité d’acteurs et de s’enrichir de ces interactions avec des chercheurs, industriels et entrepreneurs en tout genre. Cela nécessite cependant de porter une attention toute particulière à la gestion du temps, 3 ans c’est à la fois long et très court à la fois !
Doctorants et doctorantes des Mines de Paris, Saint-Étienne ou Nancy, partagez votre thèse en une page dans la Revue !
Contact : sylvain.cros@mines-paris.org