Quel est l’écosystème Recherche de l’École des Mines de Nancy ?
Membre du réseau d’écoles partenaires de l’Institut Mines Télécom, Mines Nancy fait partie de l’Université de Lorraine. Dans ce cadre, elle interagit activement avec plusieurs laboratoires de recherche reconnus, qui constituent des partenaires stratégiques pour ses activités pédagogiques et scientifiques. Les domaines couvrent les sciences mathématiques et informatiques (Institut Elie Cartan de Lorraine, Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications), les sciences des matériaux, de l’énergie et des procédés (Institut Jean Lamour, Laboratoire Énergétique et Mécanique Théorique et Appliquée et Laboratoire d’Étude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux), les sciences de la terre (Géoressources) et les sciences économiques et sociales (Bureau d’Économie Théorique et Appliquée). La fonction de directeur(trice) scientifique, créée en 2017, soutient la dynamique pédagogie-recherche et renforce la synergie entre les formations d’ingénieur et les laboratoires d’appui de l’École.
L’intégration de Mines Nancy au sein de l’Université de Lorraine offre plusieurs avantages, notamment une visibilité internationale accrue et l’accès à un environnement académique d’excellence démontré par les projets d’envergure comme par exemple Lorraine Université d’Excellence (LUE), les LabeX DAMAS-2 (sur le développement de nouveaux matériaux et procédés liés aux enjeux de réduction de consommation et d’émissions) et Ressources21 (sur la gestion durable des ressources minérales), ou le projet ENACT, qui ambitionne de positionner le Grand Est en leader européen de l’IA. Grâce aux collaborations nouées avec les laboratoires de l’Université, les élèves de l’École ont accès à des plateformes de pointe, des équipements scientifiques avancés et des partenaires internationaux de recherche. Les parcours pré-doctoraux d’ingénieurs sont ainsi stimulés. En résumé, cette intégration permet à Mines Nancy de conjuguer les forces d’une grande école d’ingénieurs avec celles d’une université de renom.
L’écosystème Recherche à Mines Nancy est enrichi par la contribution des doctorants. Les enseignants-chercheurs encadrent environ 80 doctorants, qui contribuent à une production scientifique de qualité. L’interdisciplinarité, favorisée par la dimension généraliste de l’École, est clé dans ces résultats. Les thèses mises en avant pages suivantes en sont le reflet.
Quels sont les moyens offerts par l’École aux élèves qui souhaitent s’initier à la recherche ?
L’intégration des besoins de formation des ingénieurs dans les laboratoires se fait principalement via les projets Recherche des élèves, notamment le Parcours Recherche créé en 2014. Il permet à une trentaine d’élèves par an de s’investir dans un projet scientifique renforcé, encadré par un chercheur ou enseignant-chercheur d’un laboratoire partenaire. Les élèves passent au moins une journée et demie par semaine au laboratoire, et leurs travaux peuvent être publiés. Le parcours s’adresse aux élèves passionnés de sciences souhaitant découvrir la recherche. L’objectif est de former des ingénieurs capables de tisser des liens forts entre recherche académique et industrie, pour être de véritables acteurs de l’innovation.
Outres les plateformes et facilités accessibles à travers les laboratoires partenaires, les élèves bénéficient d’équipements de pointe à l’École, grâce à la Fondation Mines Nancy et à des financements comme le PACTE Région Grand-Est. Mines Nancy possède des drones, robots, plateformes innovantes (analyse de malwares, réseau 5G), nœuds de calcul haute performance, une découpeuse laser, imprimantes 3D, une salle de micro-électronique, un Microscope Électronique à Balayage, et une salle biomatériaux. Ces moyens permettent aux élèves de travailler sur des sujets actuels comme la robotique autonome, la cybersécurité, l’intelligence artificielle, les matériaux, et l’énergie hydrogène.
Quel est votre rôle en tant que directrice scientifique à l’École des Mines de Nancy ?
À l’interface entre l’École et les laboratoires, je renforce les liens pédagogie-recherche. Au-delà du Parcours Recherche (15 % d’une promotion), je participe à l’évolution de la formation Ingénieur Civil pour diplômer des ingénieurs solides dans les fondamentaux et agiles face aux enjeux futurs. En 2019, j’ai co-animé le groupe de travail Ingénieur 2020, intégrant des MasterClass en développement durable et un cours sur les méthodes d’apprentissage. L’objectif est de former des ingénieurs techniquement compétents, sensibles aux problématiques sociétales et environnementales, capables de proposer des visions stratégiques originales et de s’adapter tout au long de leur carrière.
Je suis l’interlocutrice de l’École pour le programme Orion Osez la recherche, retenu dans le cadre du Programme d’Investissement d’Avenir (France 2030). La recherche étant liée aux enseignants-chercheurs, le recrutement est crucial. Chaque année, je coorganise une Commission Scientifique avec le Directeur pour aligner recherche et enseignement, c’est à dire afin que les profils publiés pour recruter des enseignants-chercheurs correspondent aux objectifs scientifiques tout en répondant aux exigences pédagogiques. Enfin, je contribue au développement international de l’École dans le cadre de la formation par la recherche, en lien avec la Direction de l’Action Internationale.
Avez-vous des exemples de collaboration avec l’industrie ?
En deuxième année, les élèves choisissent parmi plusieurs parcours, dont le parcours Recherche et le parcours Industrie, lancé en 2018. Ces projets proposés par les industriels sont réalisés par petits groupes d’élèves, encadrés par des équipes pluridisciplinaires d’enseignants-chercheurs. Les problématiques peuvent inclure des aspects recherche, comme par le passé avec le CEA, Arcelor-Mittal, Symbio ou Fives Cryo.
Les collaborations avec les industriels couvrent diverses thématiques, reflétant la formation généraliste d’ingénieur civil. Par exemple : le développement de piles à combustible pour l’industrie automobile, de matériaux antigivre pour l’industrie aéronautique, l’aide à la décision pour la planification des opérations de maintenance industrielle, ou encore l’optimisation de parcours, de la régulation de flux, pour divers partenaires industriels.